"Dans mes périodes de grand ennui, je copie à la gouache sur papier des tableaux du XVe au XVIIIe siècle.
Je peins
comme un orchestre de bal reprend de grands succès populaires.
Parce que
tous les tableaux ont déjà été peints.
Pour
comprendre comment un tableau fonctionne.
Pour
conserver cette culture visuelle en voie de disparition.
Pour
reconnaître mes amis à leur culture visuelle.
Parce que ça
a un côté inactuel et ridicule.
Pour
constater que quand on refait, on ne fait pas la même chose.
Pour montrer
en quoi consiste le travail du regardeur.
Parce que je
viens autant de la peinture baroque que de l’art conceptuel.
Pour le
plaisir, quand même, mais je ne sais pas lequel : celui de peindre ou
celui de collectionner ?"