vendredi 8 janvier 2021

samedi 2 janvier 2021

COLLAGES


Début septembre 2020, Michaël Lilin m'a confié 34 dessins pour que j'en fasse quelque chose, en vue de notre exposition commune prévue à Roubaix pour l'été 2021.

Sur les 10 petits dessins, j'ai imprimé des fragments de mes linogravures. Puis j'ai perdu le paquet...

Hier et aujourd'hui, je me suis occupé des 24 dessins de 18x24 cm. Je les ai hybridés avec mes gouaches de copies d'anciens. Je crois que je n'avais plus fait de collages depuis mes années de fac dans les années 1980.

On doit avoir une cinquantaine de travaux collaboratifs inédits à montrer pour cette expo, en plus de nos travaux personnels. Cela risque d'être copieux. Surtout si je retrouve les dessins perdus.
 

MALENTENDU


 Le 28 novembre 2020, je suis allé manifester à Libourne contre la loi de sécurité globale et les violences policières. J'ai monté en pancarte un portrait de l'Oncle Fester en colère. Je pensais que le message était clair.

Nous étions à peu près 120 sur la place : 1 Libournais sur 200. Au moins 20 personnes m'ont demandé ce que signifiait ma pancarte, si c'était Michel Zecler, le producteur tabassé par la police le 21 novembre... J'ai répondu à chaque fois que c'était l'image du citoyen en colère, que c'était la grimace d'indignation que je faisais sous le masque...

En termes de communication, c'est un fiasco. C'est peut-être ce qu'il fallait démontrer : quand on se promène, comme cela, avec mes peintures sur bois montées en pancartes, c'est une exposition d'art, rien d'autre. Et la manifestation, comme toute forme d'expression, repose sur des convention qu'il faut respecter, faute de quoi on est mal perçu, ou pas perçu du tout. La convention de la manif, c'est le jeu de mots lapidaire écrit au gros feutre sur un bout de carton. Pas l'image au signifiant flottant.