FAIRE/DEFAIRE

Je fais de l'art.
Je regarde.
Je défais.
Demain je recommence.

LO-FI PORTRAITS

Le lo-fi est une conception musicale qui s'est développée autour de personnalités aussi différentes que Daniel Johnston ou Steve Albini, dans les années 1990. L'idée générale en est que les limitations technologiques que l'on s'impose constituent une prise de position politique contre le fini, le léché des productions commerciales.

A l'heure où les technologies numériques repoussent les limites de l'illusion et de la manipulation médiatique, je trouve important de faire des images imparfaites, selon un processus de production parfaitement transparent.

Par exemple, je fais les portraits de mes amis en blocs Lego noirs et blancs, sur une plaque de 32 x 32 points.

Je me suis rendu compte qu'une définition de 40 x 40 points me permettrait d'accéder à une ressemblance systématique. C'est pourquoi il m'importe de me limiter au 32 x 32, pour conserver une certaine rugosité.

Ces portraits sont un développement de ma pratique de gravure en noir et blanc et de mon idée d'impliquer mes enfants dans la fabrication des images. En même temps il n'y a là rien de nouveau:  tout ceci emprunte des formes qui existent déjà, de la mosaïque romaine au pixel art.

Je tiens plus que jamais à me limiter à des modèles dont j'ai une connaissance réelle. Cela n'aurait aucun sens de faire le portrait d'une célébrité que je n'aurais jamais rencontrée. Même si cela permettrait à tout un chacun de juger de la ressemblance.

MANIFESTE 15

Où l'on parle du père de Picasso, et implicitement d'altermodernité.

VLAD

Vers 2002, je m'intéressais à quelques personnalités politiques comme Poutine ou Thatcher. D'après la photo du mariage de Poutine, publiée dans Courrier International, j'avais fait une gravure sur lino. Tous les tirages en ont été jetés suite à une infiltration d'eau dans l'atelier.

J'en ai retiré deux ces jours-ci, avec beaucoup de difficultés: la plaque, conservée à la cave, a pas mal bougé.

Je ne fais plus du tout ce genre de choses. A présent je ne travaille que d'après mes propres images, et je ne parle que de ce que je connais de première main.

COLOMBIER

Remake d'un tableautin de Philibert-Léon Couturier, disparu du musée de Bailleul pendant la première guerre mondiale.

Réalisé pour l'exposition "Les tableaux fantômes du musée de Bailleul", 2014.